Le SyAGE procède actuellement au changement d’automates dans plusieurs bassins de rétention. Leurs nouvelles fonctionnalités permettent de décaler et réduire la consommation électrique.
Les prix de l’énergie ont flambé en 2022, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Le gouvernement a d’ailleurs mis en place un bouclier tarifaire pour éviter une hausse de 35% de l’électricité. Un contexte général qui conduit les pouvoirs publics, les entreprises et les particuliers à faire preuve de sobriété.
Au SyAGE, le service Exploitation optimise ainsi les installations électriques de certaines ouvrages hydrauliques. Début octobre, un nouvel automate a été installé dans l’armoire de commande du bassin de rétention du Luet à Montgeron. Une première.
On peut ainsi adapter le fonctionnement du bassin en procédant au déclenchement des deux pompes durant la nuit plutôt qu’en journée. « Le dispositif permet de détecter la fin de pluie et démarrer le pompage qui s’effectue entre minuit et 6 heures du matin, pendant les heures creuses. Cela a nécessité une programmation durant plusieurs jours. Une phase test qui s’est révélée positive et permet de réduire la facture d’électricité et de délester le réseau électrique lors des pics de consommation » précise Renaud Dufour, chargé de l’exploitation et des travaux sur les ouvrages instrumentés au Pôle Assainissement – Réseaux Publics.
« Les premiers retours de ce nouveau process sont très positifs. Cela permet d’optimiser le dispositif. Le bassin se vide quel que soit son niveau de remplissage et est en capacité d’accueillir la prochaine pluie ».
De nouveaux automates avec ces nouveaux programmes seront installés prochainement uniquement dans les bassins de grand dimensionnement comme ceux du haras des Bergeries et du Parc du Château à Draveil, mais aussi pour le bassin Soweto à Yerres, le bassin Ermitage à Brunoy et le bassin des Jardins familiaux à Villeneuve-le-Roi.
Qu’est-ce qu’un bassin de rétention ?
Le principe du bassin de rétention des eaux pluviales est extrêmement simple. Ce n’est qu’un espace de stockage des eaux de pluie avant leur rejet dans le milieu naturel ou dans le réseau d’eaux usées. L’activité biologique à l’intérieur de ce bassin va entraîner un assainissement partiel des eaux de pluie polluées par différentes substances présentes sur les sols. La capacité d’auto-épuration du milieu naturel ou un traitement supplémentaire en station d’épuration complète cet assainissement.
Cette méthode a été mise en place afin de limiter l’apport soudain d’eaux pluviales dans les réseaux d’eaux usées. Ce type d’équipement est installé le plus souvent en zone urbaine peu dense ou en zone d’habitat individuel. Il faut, de surcroît, que le terrain concerné soit de grande taille car l’emprise foncière du bassin est importante. Il faut notamment s’orienter vers une autre méthode de traitement pour les zones urbaines denses car le bassin est alors insuffisant voire inefficace.
C’est pour cela que cette méthode d’assainissement des eaux pluviales a été choisie pour la partie du bassin-versant englobant l’ENSIACET. En effet, le bas du bassin-versant offre suffisamment d’espace et le type d’aménagement du campus correspond parfaitement au domaine d’efficacité de ce type de traitement.