Le comité de pilotage pour la réalisation d’une zone d’expansion de crue à Ozouer-le-Voulgis a rassemblé les différents partenaires du projet, le 28 juin, aux Chapelles-Bourbon.
Aménagement d’un ouvrage (zone d’expansion de crue aménagée générée par un aménagement en travers du lit majeur de 240m linéaire et de 2,85m de haut – dimensions approximatives à consolider avec les études de maîtrise d’oeuvre) pour mobiliser un volume d’eau de 500 000 à 750 000m3 ou solutions fondées sur la nature pour stocker les crues dans ce secteur ? À cette interrogation, les études antérieures ont montré que le choix d’un tel ouvrage et son emplacement dans le bois de Rosay représentent indéniablement la solution la plus efficace en terme de réduction des dommages et de temporalité de réalisation. L’objectif est de réduire de 30% environ des dommages par la mise hors d’eau de 360 logements individuels et une quinzaine de bâtiments collectifs, soit près de 1700 riverains. Cependant, le champ d’inondation contrôlé et les solutions fondées sur la nature, ne doivent pas s’opposer et le principe de solutions fondées sur la nature sera privilégié systématiquement en complément de la ZEC d’Ozouer-le-Voulgis sur le bassin versant de l’Yerres.
Si des inquiétudes subsistent parmi certaines parties prenantes du projet, « c’est que toutes les études n’ont pas encore été menées à leur terme » a répondu Romain Colas, le président du SyAGE lors du COPIL. « Nous avons vocation à évaluer finement les préjudices envers les agriculteurs et les propriétaires fonciers. Or nous n’avons pas encore toutes les données précises et nécessaires. Nous sommes là où nous devons être aujourd’hui. Nous n’avons pas encore les réponses à toutes vos interrogations. Cela montre bien la transparence que nous vous devons. »
Par ailleurs, le président du SyAGE a rassuré les participants sur le volet financier de l’opération estimé entre 2,5 et 3 millions d’euros. L’EPTB Seine Grand Lacs interviendra sur le reste à charge de la maîtrise d’œuvre et des travaux. L’augmentation de la taxe GeMAPI perçue par la Métropole du Grand Paris permettra quant à elle d’abonder un fonds d’indemnisations des préjudices agricoles subis du fait des sur-inondations, selon le cadre défini par des protocoles à élaborer en lien avec la Chambre d’Agriculture Régionale d’Ile-de-France.
La concertation reste au cœur de la construction du projet. Des groupes de travail thématiques vont être mis en place, incluant notamment « les parties prenantes non organisées » comme les exploitants agricoles et forestiers et les propriétaires fonciers. Le premier rendez-vous se tiendra à l’automne.
Calendrier prévisionnel de l’aménagement de la ZEC :
- Études de maîtrise d’œuvre et contractualisation des protocoles d’indemnisation avec les propriétaires fonciers : jusqu’à fin 2024
- Instruction règlementaire : 2025
- Travaux : 2026