La police municipale de la commune de Yerres a découvert tout un tas d’objets métalliques au niveau du barrage de l’île Panchout, suite à une pêche à l’aimant durant le week-end du 20 mars.
Les policiers municipaux ont prévenu le SyAGE lundi 21 mars dans la matinée. La Brigade verte du syndicat s’est rendue rapidement sur place. Les agents sont revenus avec le matériel nécessaire pour ramasser les objets métalliques abandonnés en bord d’Yerres, sur l’ouvrage du syndicat. Des vélos, une canne à pêche, de la ferraille… un amas métallique rouillée provenant d’une pêche à l’aimant.
Il faut rappeler que cette pratique est strictement encadrée. Or, elle est pratiquée illégalement dans la plupart des cas. En effet, la pêche à l’aimant nécessite une autorisation préfectorale, l’État étant propriétaire des biens sous-marins pour les cours d’eau, lacs, rivières, fleuves, canaux. L’aval des pouvoirs publics est donc indispensable pour ramasser des objets au fond de l’eau. En application de l’article L-544-3 du code du patrimoine, la pratique de la pêche à l’aimant sans autorisation administrative est punie d’une amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros.
Outre le fait que cela sous-entend un engagement de responsabilité, des munitions peuvent être découvertes et leur manipulation peut engendrer des risques d’explosion, de fuites de produit incendiaire ou corrosif, pouvant provoquer des intoxications et des brûlures, cela revêt aussi une dimension environnementale. Les pêches à l’aimant perturbent les milieux aquatiques, particulièrement la faune dans les périodes de reproduction et de nidification.