Le 19 novembre, c’est la journée mondiale des toilettes. Le thème de la JMT est « Accélérer le changement » pour attirer l’attention sur le rôle important que l’eau jouera dans les décennies à venir alors que les gens s’adapteront aux changements causés par les effets du réchauffement climatique et tendre vers l’objectif de garantir un accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici à 2030.
Les menaces liées au changement climatique comme les inondations, la sécheresse et l’élévation du niveau de la mer peuvent endommager les canalisations, les réservoirs et même les stations d’épuration. Or, ces épisodes vont devenir plus fréquents et extrêmes dans ce contexte et menacer les réseaux d’assainissement. Les eaux usées non traitées peuvent en effet se répandre et engendrer des problèmes de santé publique.
Face aux conséquences du changement climatique, la réutilisation des eaux usées tend à se développer et constituer une alternative à la préservation de la ressource en eau.
Plus d’une personne sur trois dans le monde n’a pas accès à un équipement digne de nom. La JMT est donc une journée de sensibilisation pour le SyAGE dont l’assainissement des eaux usées est l’une de ses principales missions. L’eau, c’est la vie. L’assainissement aussi. Sa mise en place au XIXe siècle a contribué à doubler l’espérance de vie. L’absence de système d’assainissement représente donc une menace pour la salubrité des ressources en eau, qui sont ainsi polluées par les déjections humaines, avec tous les risques sanitaires que cela induit.
Les réseaux d’assainissement sont essentiels en termes de salubrité publique. Alors les toilettes ne doivent pas être des poubelles ! Les lingettes, cotons tiges, serviettes hygiènes, résidus de peinture, huile de cuisson… n’ont rien à faire dans les toilettes. Ces déchets finissent par s’agglutiner et former d’énormes bouchons qui bloquent les réseaux. Et finissent par des débordements des eaux usées. Ils endommagent les ouvrages d’assainissement et les interventions pour désobstruer les réseaux coûtent chaque année des milliers d’euros au SyAGE, donc aux contribuables.
Quelques chiffres
Plus de la moitié de la population mondiale, soit 4,2 milliards de personnes, n’ont pas d’assainissement sûr (OMS / UNICEF 2019).
Dans le monde, au moins 2 milliards de personnes utilisent une source d’eau potable contaminée par des matières fécales (OMS 2019).
Quelque 297 000 enfants – plus de 800 par jour – de moins de cinq ans qui meurent chaque année de maladies diarrhéiques en raison d’un mauvais assainissement, d’une mauvaise hygiène ou d’une eau potable insalubre (OMS 2019).
Les enfants de moins de 5 ans vivant dans des pays en proie à un conflit prolongé risquent 20 fois plus de mourir de causes liées à l’insalubrité de l’eau et à l’assainissement que de la violence directe (UNICEF, 2019).
