Toutes les conditions étaient réunies. Des fortes pluies. Des sols gorgés d’eau. Des nappes phréatiques saturées par quatre mois de pluie importante. Résultat, les niveaux des cours d’eau du territoire ont rapidement réagi. Et l’Yerres était en crue, le 22 février.
Si les équipes d’astreinte étaient déjà sur le qui-vive, plusieurs services du SyAGE ont été à pied d’œuvre durant cet épisode de crue. Des agents mais aussi des sentinelles du syndicat se sont rendus tous les jours sur les points sensibles du territoire pour relever les niveaux et assurer aussi une surveillance des ouvrages. Des données essentielles pour établir les points de situation et les bulletins de crue, afin d’alerter et d’informer les riverains, les communes et les services de l’État sur les niveaux des cours d’eau.
Une forte mobilisation pour éviter le pire
Les agents ont été mobilisés à l’amont et à l’aval du territoire, où plusieurs communes ont été touchées par des débordements.
Inondée, la rue Boieldieu à Varennes-Jarcy a été fermée. Pourtant, ce week-end du 25 février, deux véhicules s’étaient engouffrés dans cette rue, malgré la barrière de sécurité interdisant l’accès. Une voiture a été pris au piège. Et le conducteur, en hypothermie a dû être secouru par les sapeurs-pompiers.
Rappelons qu’il est indispensable de respecter les consignes de sécurité, car le danger et les risques encourus sont importants en période de crue.
« La mobilisation a été forte et longue car cette crue quinquennale (période de retour de 5 ans) s’est étalée sans interruption sur près de trois semaines. En effet, une courte accalmie, le 25 février, a été suivie d’une nouvelle perturbation trois jours plus tard, suivie à nouveau d’une petite accalmie avant de nouvelles pluies le week-end du 2 mars (+ 15 mm sur l’ensemble du bassin versant de l’Yerres dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 mars) » a souligné Sarah Ponen, cheffe du service Gestion Prévention des Inondations au SyAGE.
3 vagues de crue avant la décrue
Une 2e et une 3e vague durant laquelle plusieurs communes du territoire ont été touchées par des inondations, mais sans dégât.
La décrue générale est intervenue le 6 mars. Sauf au niveau de la confluence Yerres / Seine, à Villeneuve-Saint-Georges, où elle s’est amorcée deux jours plus tard, car le niveau de la seine était toujours stable. Le chemin des Pêcheurs dans le quartier Blandin était fermé et submergé sur quelques dizaines de centimètres. Météo France ne prévoit pas « de pluviométrie anormale » sur les trois prochains mois.
Le SyAGE lui a entamé des levés de laisses de crue sur l’Yerres et ses affluents pour alimenter ses études hydrauliques mais aussi le retrait de nombreux embâcles sur les cours d’eau.